Le café comme tout aliment que nous consommons, passe par le foie qui, entre autres fonctions, élimine les toxines et épure le sang.
L’Hépatite est une inflammation du foie dont les causes les plus habituelles sont une consommation prolongée d’alcool ou une infection par les virus B et C de l’hépatite. Elle est marquée par une augmentation des enzymes du foie appelées aminotransférases ou transaminases. Cette hépatite peut évoluer vers la cirrhose (nécrose et fibrose des cellules nobles du foie), voire le cancer du foie (carcinome hépatocellulaire). Le café quant à lui, semble jouer un rôle tout à fait contraire.
Selon plusieurs études norvégiennes, américaines, japonaises et italiennes, le risque lié à ces affections diminue chez les consommateurs de café. Dès 1986, une étude norvégienne a révélé une diminution du risque d’augmentation des aminotransférases chez les consommateurs de café. Au Japon, l’observation cumulative de plus de 20 000 personnes a montré que la diminution des aminotransférases était inversement proportionnelle au nombre de tasses journalières de café et était plus nette chez les gros buveurs d’alcool. Une étude américaine portant sur plus de 125 000 sujets suivis pendant 22 ans a confirmé ces résultats qui restaient vrais après exclusion des autres facteurs de risque d’hépatopathies : http://www.redorbit.com/news/science/1112533471/science-determines-how-not-to-spill-your-coffee/
Cette relation était nette pour les consommations de café égales ou supérieures à 5 tasses
Qu’en est-il alors de la relation café-cirrhose du foie d’une part et café-cancer du foie d’autre part. Dès 1992, une étude américaine avait montré une diminution du risque de cirrhose et de décès liés à celle-ci en fonction du nombre de tasses de café consommés. Des études italiennes et norvégiennes ont confirmé ces données quelle que soit la cause de la cirrhose. De même, la consommation de café était inversement associée au cancer du foie lié à l’alcool, au virus C ou au virus B. Cette relation était nette pour les consommations de café égales ou supérieures à 5 tasses.
Cette protection attribuée à la caféine n’a pas été retrouvée avec d’autres boissons contenant de la caféine. Le rôle des diterpènes (cafestol et kahwéol) contenus dans le café a aussi été évoqué. Cependant, le mécanisme protecteur du café pour le foie reste à élucider démontrant ainsi que le sujet café et santé reste d’actualité. En attendant, pourquoi ne pas continuer de se délecter de chaque tasse de café qui participe au quotidien à notre capital santé. Le café et le foie font très bon ménage. Savourons-le.